Discours d’introduction du secrétaire général de la FSM, George Mavrikos, au 18ème congrès syndical mondial

Discours d’introduction du secrétaire général de la FSM, George Mavrikos, au 18ème congrès syndical mondial

FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE
Syndicalisme de classe – unitaire-démocratique – moderne – Indépendant – Internationaliste !
Congres Syndical Mondial
(Français)


Discours d’introduction du secrétaire général de la FSM, George Mavrikos, au 18ème congrès syndical mondial


Rome, Italie, le 6 mai 2022

Chers camarades et collègues,
Chers frères et sœurs aux quatre coins du globe,
Nous saluons les 105 millions de membres de la FSM qui vivent et luttent dans 133 pays sur les cinq continents. Nous saluons tous ceux qui sont en grève et en mobilisations ces jours-ci, nous saluons tous les représentants qui du fait de la pandémie participent virtuellement, nous saluons et remercions vous tous et toutes qui, malgré les nombreuses difficultés, vous êtes ici et participez aux travaux du 18ème Congrès Syndical Mondial.
Permettez-moi également d’exprimer mon appréciation et mes remerciements à l’USB pour avoir joué un rôle de premier plan dans la tenue du Congrès à Rome, en Italie. Nous vous rappelons qu’en Italie, à Milan, le 2e Congrès historique de la FSM a eu lieu en 1949, où le rôle fondamental du militant dévoué de la FSM, Giuseppe Di Vittorio, président de la FSM de 1949 jusqu’à sa mort en 1957, a émergé. L’USB est aujourd’hui pour la classe ouvrière italienne sa conscience de classe, l’avant-garde de la lutte, le représentant et l’héritier des traditions les plus glorieuses. L’USB est l’espoir de tous les travailleurs italiens qui souffrent et nous appelons les travailleurs du pays à la suivre et à la soutenir. De ce podium, nous envoyons un message de paix et de dialogue pacifique aux peuples de la Fédération de Russie et de l’Ukraine et appelons à la fin de la guerre. Nous exhortons le gouvernement étasunien et ses alliés à cesser enfin de jeter de l’huile sur le feu. Nous savons que les causes profondes de cette guerre résident dans la stratégie expansionniste de l’OTAN.
Nous appelons tous les syndicats et tous les syndicalistes à ne pas s’assoupir. Les dangers d’une explosion générale et d’un conflit militaire mondial sont réels. Des gouvernements comme celui de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de l’Australie jettent constamment de l’huile sur le feu. Avec la propagande mondiale des médias appartenant aux capitalistes, ils déforment la réalité, propageant que l’OTAN envoie des armes pour la démocratie…
Chers collègues,
Dans la période pré-congrès, nous avons essayé d’informer largement les travailleurs/ses. Nous avons publié partout le document principal intitulé: «Thèses et Priorités». Nous avons profité dans la mesure du possible de la communication en direct au sein des secteurs et des lieux de travail. Nous avons recueilli des remarques, des suggestions et des critiques. Maintenant, ici à Rome, pendant trois jours, nous discuterons de toutes les questions qui concernent la classe ouvrière mondiale et le mouvement syndical ouvrier. Nous sommes parvenus à parler ouvertement, démocratiquement, avec vivacité et avec le courage de notre opinion. De tels congrès sont organisés par la FSM. De tels congrès doivent être tenus par le mouvement syndical militant et de classe. Et nous sommes sûrs que nous aurons un tel congrès; un congrès digne des soixante-dix-sept ans d’histoire de la FSM. Parce qu’ici, nous sommes des travailleurs et des employés manuels et intellectuels, des travailleurs de l’art et de la culture, des femmes et des jeunes travailleurs, des travailleurs de la terre et des champs, des immigrés, des réfugiés, des sans terre et des indigènes.
La partie la plus active et la plus honnête du mouvement syndical est concentrée dans les rangs de la FSM, dans les lignes des syndicats militants: des cadres licenciés pour leurs activités syndicales et politiques, des militants licenciés par les employeurs et les gouvernements, des travailleurs pionniers qui donnent leur vie quotidienne pour l’intérêt universel des gens ordinaires.
Ce sont les caractéristiques fondamentales de notre avant-garde, les caractéristiques fondamentales des affiliés et des dirigeants de la FSM, Tels sommes-nous. De tels militants nous devons tous être.
Face à notre personnel et cadres honnêtes, que peut montrer le syndicalisme jaune et de collaboration? Bureaucratie, élitisme, corruption, aristocratie ouvrière et carriérisme dans les cours de la bourgeoisie. Ils sont les serviteurs de Danone, du FMI, des impérialistes et des multinationales. Tels sont-ils. Ils ont de tels leaderships.
Chers amis et collègues,
J’ai commencé mon discours d’introduction par nos cadres, nos combattants, car je crois profondément que la trésorerie de la FSM, la trésorerie du mouvement syndical de classe sont ses gens; les gens, nos cadres, ainsi que la ligne et l’action sont notre force fondamentale. C’est une force invincible.
Tout cela a été prouvé et confirmé dans la pratique, dans la propre vie au cours des 17 dernières années. En décembre 2005 nous avons pris en charge une FSM grièvement blessé et gravement malade. Ses bâtiments et ses biens en République tchèque avaient été confisqués. Elle avait été expulsée de son siège central et installée à l’extérieur de Prague dans une maison située dans un champ. Elle était calomniée et méprisée. Elle devait 200000$ et avait un personnel vieilli et bureaucratique; l’âge moyen était de 70 ans ! Au total, c’était un mécanisme effrayé et notamment sans contact réel avec la base syndicale. Aujourd’hui notre équipe des Bureaux Centraux a une moyenne d’âge de 35 ans et sont des militants conscients de la FSM.
Peu de gens croyaient à l’époque que la FSM pouvait se relever dans des conditions de persécution, de terrorisme et de panique. Et pourtant nous y sommes arrivés. Nous l’avons accompli. Il s’est avéré qu’Ernesto Che Guevara avait raison lorsqu’il a dit et écrit « soyons réalistes, exigeons l’impossible ». Le parcours de 17 ans n’est pas un miracle. Ce n’est pas le résultat d’une prière divine ou la conséquence d’un phénomène naturel.
Comment avons-nous réussi ce grand saut ? Le « grand saut en avant » comme l’a appelé le camarade Quim Boix ? Comment se fait-il qu’aujourd’hui nous parvenions à livrer une organisation de 105 millions de membres dans 133 pays du monde, alors qu’en 2005 nous en recevions une de 48 millions ?
Premièrement: Avec la conviction, la conviction profonde que dans le monde actuel, la classe ouvrière a besoin de sa propre arme; de son propre outil qui élaborera sa stratégie et ses tactiques. Une stratégie et tactique pour elle-même en tant que classe sociale avec une mission historique particulière.

Contre la conception réformiste et révisionniste qui affirme prétendument que la classe ouvrière n’existe pas aujourd’hui et identifie la classe ouvrière avec les travailleurs manuels des siècles précédents, nous avons répondu et répondons scientifiquement que dans le monde actuel de grands changements et des progrès technologiques, il existe aujourd’hui deux classes sociales principales. Les capitalistes, les exploiteurs d’un côté et les ouvriers et employés de l’autre. Bien sûr, la classe ouvrière évolue, se développe, acquiert plus de connaissances, est plus éduquée qu’auparavant, a accumulé plus de connaissances, est plus expérimentée et ses besoins fondamentaux ne cessent de croître. Tous ces changements existent et nous en tenons compte. Mais malgré tous ces changements, le critère de base demeure: l’exploitation. La production de plus-value et la sueur volée qui va dans les poches de la bourgeoisie.
Ainsi, nous avançons avec la conviction que dans le monde actuel, il y a de l’injustice sociale, il y a de l’exploitation sociale -et même plus dure- et nous croyons toujours que la classe ouvrière actuelle, avec sa grande connaissance et son expérience, est plus proche et tient entre ses mains le changement du mode de production.
Deuxièmement : Avec la collectivité et l’attitude combative commune de la grande majorité de nos affiliés et cadres. Ce que nous avons réalisé n’est pas le résultat d’une seule personne. C’est venu principalement comme un effort collectif, comme une recherche commune, une attitude commune de nous tous et toutes. Nous avons tous et toutes construit ce bâtiment ensemble. Nous n’annulons pas le rôle de la personnalité. On sait qu’en histoire sociale, la personnalité influence, bien sûr, les évolutions. Mais les développements, les progrès, le mouvement en avant sont écrits par les masses; par les collectifs et pas les rois, les cardinaux et les princes.
Troisièmement : Nous avons fait attention à la base, nous avons essayé de ne pas perdre le contact avec la base. Avec nos syndicats, avec les travailleurs, les chômeurs, les immigrés, les réfugiés, les sans-abri et les exclus. Nous renforcions la démocratie interne dans notre fonctionnement.
J’ai personnellement visité 87 pays au cours des 20 dernières années et certains d’entre eux à plusieurs reprises. Les membres du Secrétariat et du Conseil présidentiel ont fait de même. Beaucoup plus de nos cadres des UiS et Bureaux Régionaux voyageaient et se trouvaient près de la base.
Avec tous ces contacts nous avons tiré de la force de la base et donné du courage aux luttes. Nous avons essayé d’être les oreilles et les yeux ouverts aux angoisses et aux exigences de la base. De cette façon, on gagne la confiance de la base et la base devient plus combative, plus agressive car elle se rend compte qu’elle n’est pas seule dans ses luttes. Nous avons aimé et soutenu la base de la FSM et notre base nous rend son amour et sa reconnaissance.
Quatrièmement : En tirant parti de la critique, l’autocritique et l’émulation qui sont la loi pour notre progrès et notre amélioration au niveau collectif et individuel. En tant que dirigeants de la FSM, nous devons analyser la situation objectivement à chaque fois; avoir une connaissance objective de la réalité dans notre secteur, dans notre région, dans notre syndicat, et -en tant que direction de la FSM- dans le monde. Pour atteindre ce niveau, nous avons besoin d’une conscience de soi, d’un examen critique et autocritique de nos décisions et de nos actions. Nous avons le devoir de cultiver l’émulation collective, l’ambition militante d’amélioration et renforcement global de la personnalité de nos cadres. Et surtout, notre loi fondamentale était et sera l’obligation d’apprendre de nos erreurs; de se pencher sur nos faiblesses et nos erreurs. Analysons-les. Le militant intelligent apprend de ses erreurs. Le frivole jamais !
Cinquièmement : Au cours de ces deux décennies, nous avons marché en tirant parti de notre riche histoire. Avec ses points positifs et négatifs. Avec ses avancés et ses revers. Avec ses compromis décents et ses concessions inacceptables. Avec ses grands succès et ses erreurs rares mais existantes.
L’expérience historique, à la fois positive et négative, constitue pour nous aujourd’hui un outil et une arme positive pour le présent et l’avenir. Et pour construire l’avenir, on doit tirer profit de l’expérience du passé.
De nos jours, l’utilité de l’histoire du mouvement ouvrier et syndical aux niveaux sectoriel, local, national et international est grande. Et en même temps, une tâche clé est de se défendre et de contrecarrer le sale boulot de la réécriture de l’histoire. Nous avons défendu et nous défendons la vérité historique. C’est ce que nous avons fait avec les leçons spéciales d’histoire du mouvement syndical, c’est ce que nous avons fait avec des séminaires spéciaux, avec des concours de livres et des concours d’affiches, avec des publications, des articles et des discours. Au cours de ces 17 ans, nous comptons plus de trois mille de nos cadres, majoritairement des jeunes, qui ont suivi des séminaires pertinents.
Sixièmement : Puisque nous avons reçu la FSM dans un état de paralysie, la tâche immédiate était l’action. C’est pourquoi nous avons lancé le slogan « Action – Action – Action » lors du 15e Congrès syndical mondial à La Havane, Cuba.
Il ne fallait pas perdre de temps avec des replis sur soi, des nombrilismes et des discussions interminables. Nous avons souligné que « dans l’action », nous ressusciterons la FSM. À travers l’action, il sera montré si et ce que nous allons réaliser. Ainsi, nous avons eu toute cette riche action que vous connaissez tous et toutes; elle est décrite dans les textes et documents clés de notre Congrès, disponibles dans la brochure « Manuel de Statistiques 2005 – 2022 », dans nos vidéos et publications.
Alors, la leçon et la conclusion est l’action. L’action avec nos objectifs et nos priorités. C’était dans l’action pendant toutes ces années que nous avons essayé et organisé de nombreux cours d’éducation et de formations syndicales.
Septièmement : Nous ne comptions financièrement que sur nos affiliés, sur la base, sur les travailleurs.ses ordinaires. Nous avons reçu la FSM en décembre 2005 avec une dette financière de 200 mille dollars. Aujourd’hui, nous livrons la FSM sans aucune dette. Nous ne devons pas un seul centime! Et je tiens à remercier depuis cette tribune du Congrès toutes les organisations qui, pendant toutes ces années, ont soutenu la FSM de leur « nécessaire ». Leur soutien nous donnait de la force. Aujourd’hui, nous couvrons toutes les dépenses du 18e Congrès à partir des cotisations et du soutien financier exclusivement des affiliés de la FSM.
Chers collègues, sœurs et frères,

Après le renversement du rapport de force international qui a eu lieu dans la période 1989-1991, le Mouvement Syndical International s’est trouvé face à de grandes difficultés et de grands défis. Ces évolutions ont donné naissance à de sérieuses discussions, conflits, confrontations au sein des syndicats. On peut dire sans exagération qu’on a vécu des situations inédites. On a vu des syndicalistes et des mouvements en panique. Certains se cachaient dans la peur, d’autres ont changé leurs croyances du jour au lendemain, d’autres ont baissé et caché leurs bannières, leur histoire, leurs drapeaux. Les renversements du siècle avaient eu lieu et nous, nous étions tous retrouvés face à des événements historiques mondiaux.
J’étais présent en 1994 au nom du mouvement syndical de classe grec, en tant que secrétaire général de l’ESAK à l’époque, au Congrès crucial de Damas, en Syrie. Et je ressens le besoin de remercier, même avec un retard de 28 ans, la GFTU de Syrie et le président du pays de l’époque, Hafez elAssad, qui, dans une période de persécutions contre la FSM, ont accepté et assumé le coût multiforme de l’organisation du 13ème Congrès de la FSM.
Il s’agissait d’un congrès existentiel. Les discussions ont porté sur des questions idéologiques, théoriques et organisationnelles complexes et centrales, telles que s’il y avait une raison de garder la FSM ou s’il fallait la dissoudre et qu’on aille tous à la CSI (CISL alors); telles que s’il existe ou non la classe ouvrière, s’il existe la lutte des classes ou si elle avait été abolie par la collaboration des classes et bien d’autres choses encore. C’était un conflit généralisé parce que les deux pôles – les deux lignes- étaient forts.
Lors de ce Congrès, des amitiés se sont brisées, des syndicats-frères se sont divisés et chacun de nous a choisi son camp. Lors du Congrès, la position qui a obtenu la majorité de votes a été de conserver la FSM, d’essayer de la moderniser et de la maintenir. Dans ce conflit interne féroce, de grandes personnalités ont joué un rôle important, notamment le secrétaire général cubain de la CTC, Pedro Ross, la communiste historique vietnamienne, CU THI HAU, secrétaire générale de la VGCL, le camarade indien Mahendra, président de l’AITUC, ainsi que le frère syrien Izz al-Din Nasser, leader de la GFTU et bien d’autres, comme le syrien Adib Miro, comme des syndicalistes de Libye…

Si je vous dis tout ça, c’est parce que je veux souligner que depuis que nous avons assumé la direction de la FSM et jusqu’à aujourd’hui, ceux qui attaquent constamment la FSM, contre la ligne et l’action de la FSM, sont les dirigeants de syndicats principalement européens qui ont quitté la FSM à cette époque. Il s’agit d’attaques sales, avec calomnies, en collaboration avec des mécanismes sombres et suspects. Ils tirent parti des organisations internationales, des gouvernements capitalistes et de la bourgeoisie internationale.
Toutes ces directions qui ont quitté la FSM ont suivi un parcours d’intégration dans le système capitaliste pendant 30 ans. Ils ont rejoint la CSI et la CES, arguant qu’ils modifieraient prétendument ces mécanismes « de l’intérieur ». Trente ans plus tard, quelle est la conclusion ? Qui a finalement changé ? Qui a muté ? Que chacun tire ses propres conclusions.
Nous, nous avons toujours notre porte ouverte. Tout syndicat militant est le bienvenu. Depuis dix-sept ans, nous n’avons cessé de promouvoir l’unité de la classe ouvrière et de tous/tes les travailleurs/ses. Construire une unité stable est notre tâche quotidienne. Bien sûr, nous savons tous et toutes que le mot « unité » a souffert dans les vocabulaires de toutes les langues du monde. C’est le mot le plus utilisé. Comme des bonbons sucrés, tout le monde en a dans la bouche; à la fois ceux -comme nous- qui la veulent sincèrement et la recherchent, ainsi que ceux qui la détestent mais font semblant de la rechercher.
Mais l’unité n’est pas une « chemise inhabitée ». Ce n’est pas une boisson incolore, inodore et insipide. Elle a un contenu concret à chaque fois.
Prenons l’exemple de la question palestinienne. Les Palestiniens appellent à l’unité, aux alliances et au soutien international pour obtenir leur propre État indépendant. D’autre part, Israël demande l’unité, les alliances, le soutien international, mais pour expulser les Palestiniens de Jérusalem. Prenons l’exemple de Cuba. Les Américains et tous les impérialistes appellent à l’unité pour isoler Cuba. Et nous appelons tous et toutes à l’unité, faisant campagne et unissant nos forces et nos efforts pour soutenir Cuba, la CTC et le peuple cubain. Nous exigeons l’unité avec les objectifs de Cuba, contre les objectifs de l’unité impérialiste. Donc, en ce qui concerne l’unité, la clé est de toujours se demander « avec qui et dans quel but ». On juge en fonction du lieu et du temps. Donc, au cours de cette période, nous avons essayé de répondre aux besoins de l’époque, soutenant toutes ces années l’unité d’abord de la classe ouvrière elle-même, ses alliances avec la paysannerie pauvre, avec la jeunesse et les intellectuels progressistes qui se rangent aux côtés des objectifs de la classe sociale d’avant-garde. Cette unité, notre unité, l’unité de classe vise à satisfaire les besoins modernes des travailleurs et en même temps à exiger des changements sociaux qui iront jusqu’au renversement de l’exploitation capitaliste. Bien au contraire, la fausse unité des réformistes, des bureaucrates, de l’aristocratie ouvrière et des soi-disant neutres vise au « maquillage », à l’embellissement du capitalisme et la collaboration de classes. Elle vise à capturer les syndicats dans la collaboration de classes et l’accompagnement des impérialistes.
Chers amis, chères amies,
La FSM et son congrès fondateur en 1945 ont été identifiés avec la vision du monde la plus progressiste et universelle formée et fondée par le géant de la pensée mondiale Karl Marx avec l’aide et la coopération d’Engels.
C’est sur la base de ces principes que nous avons essayé d’avancer au cours des 17 dernières années; en renforçant les caractéristiques de l’internationalisme, de la solidarité internationale et de la solidarité entre les peuples du monde. Nous nous sommes appuyés sur la riche histoire internationaliste de la FSM qui a soutenu les luttes moralement, matériellement et sous toutes leurs formes. L’internationalisme de la FSM sur tous les continents, en Afrique, en Asie, en Amérique latine, dans les Caraïbes, l’Amérique centrale est célèbre et reconnu par les ennemis et les amis. Nous avons souligné à plusieurs reprises que l’internationalisme parmi les travailleurs et les peuples, l’internationalisme prolétarien est l’arme nucléaire du mouvement syndical de classe. Nous avons souligné et nous soulignons que personne ne devrait être seul dans ses luttes. Nous avons souligné et continuons de souligner le droit de chaque peuple à décider par lui-même et démocratiquement de son présent et de son avenir.
Au cours de ces 17 années, nous n’avons jamais prétendu être neutres. Ils se présentent généralement comme neutres, indépendants et sans « tutelle » ceux qui oscillent tantôt d’ici et tantôt de là. Ceux qui veulent paraître bons à tout le monde, ceux qui ont peur de prendre une position claire sur quelque chose ou qui adoptent une position avec des critères opportunistes.
Nous ne sommes ni neutres ni indépendants ! Nous sommes à 100% engagés et dépendants des principes et des valeurs de la lutte des classes, de l’histoire et des sacrifices de nos héros, de la nécessité de l’émancipation de la classe ouvrière. Et parce que nous sommes qui nous sommes, nous n’avons pas peur des menaces des impérialistes. Les impérialistes et la bourgeoisie internationale ont peur et s’inquiètent du renforcement de la FSM. C’est pour ça qu’ils utilisent toujours les mêmes mesures anti-démocratiques comme par ex. en 1952, quand le célèbre président de la FSM, Giuseppe Di Vittorio, a été interdit de se rendre aux États-Unis pour parler devant l’ONU; de la même manière aujourd’hui, le secrétaire général de la FSM a été interdit d’entrer aux États-Unis pour la même raison; de la même manière ils continuent avec des procès truqués contre notre cadre, Cliff, à Los Angeles et contre nos dirigeants dans tous les pays capitalistes.
Toutes ces années, nous leur avons envoyé – et nous leur envoyons encore une fois depuis la tribune du 18e Congrès syndical mondial – le message que nous n’avons pas peur d’eux. Nous n’oublions pas et ne pardonnons pas leurs crimes.
La FSM d’aujourd’hui sera soit respectée, soit crainte. Il n’y a pas de troisième voie.
Nous avons donc organisé quatre campagnes internationales de soutien matériel au peuple palestinien. Nous avons organisé une grève mondiale contre les navires marchands israéliens dans tous les ports du monde. Nous avons organisé des campings d’enfants pour les jeunes Palestiniens; de campagnes pour la libération des prisonniers dans les prisons israéliennes; d’interventions auprès des organisations internationales pour le droit du peuple palestinien à avoir son propre État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, dans les frontières de 1967. Nous avons organisé des initiatives similaires d’internationalisme et de solidarité en faveur de Cuba et du peuple cubain; en outre, avec de nombreux autres mouvements, nous avons réussi à libérer les 5 Cubains qui étaient détenus dans les prisons des Etats-Unis. Dans tous les forums internationaux, nous avons repoussé les calomnies lancées par les dirigeants syndicaux jaunes ainsi que la mafia anticubaine vivant à Miami. Et ainsi nous continuerons jusqu’à ce que le blocus soit levé et que la terre de Guantanamo soit restituée à Cuba. Nous avons eu la même attitude pour le Venezuela, pour la Bolivie, contre le putsch au Brésil et partout. La position internationaliste de la Fédération Syndicale Mondiale est devenue connue dans tous les coins du globe.
Les années dont je parle ont été marquées par de nombreuses guerres impérialistes. Ceux qui prétendaient que les renversements de 1989-1991 seraient en faveur de la paix internationale ainsi que les absurdités politiquement imbéciles de la figure ignoble de Gorbatchev selon lesquelles nous vivrions tous ensemble comme des frères et soeurs dans une mais commune se sont avérés hypocrites. Deux guerres en Europe, en Yougoslavie et la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que celles en Irak, en Afghanistan, au Mali, en Libye, en Syrie, en Azerbaïdjan et ailleurs prouvent que l’impérialisme est un danger pour les peuples et les travailleurs.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie fait remonter à la surface des questions toujours pertinentes et toujours utiles aux travailleurs et aux peuples. Nous vous rappelons que la guerre de l’OTAN contre l’Irak était pour la « démocratie », le bombardement de l’OTAN sur la Yougoslavie pendant 79 jours était pour la « liberté ». Ils nous disent qu’en Afghanistan, en Syrie, en Libye, partout où les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN ont attaqué, c’était parce que l’OTAN a une histoire d’amour avec la démocratie !! Et dans ces mensonges tous les grands médias sont mobilisés pour tromper les peuples. Les guerres, comme celle d’aujourd’hui, sont menées pour les ressources naturelles, les routes énergétiques, les ports et les mers. De plus, nous assistons maintenant en Ukraine à un autre événement grave: la coopération étroite des néolibéraux, des néonazis et des sociaux-démocrates. Les masques des hypocrites sont tombés en Ukraine. Par exemple, en France, tout le monde se réjouit de la défaite électorale de la formation néofasciste de Marine Le Pen mais en même temps il soutient le gouvernement néo-fasciste d’Ukraine et les bataillons néo-nazis. D’une part, ils accusent Orbán de Hongrie d’être raciste, mais en même temps, ils soutiennent le gouvernement polonais raciste. Regardez aussi l’exemple de l’Italie et de la Grèce où ils approuvent la participation et le soutien des gouvernements par des racistes et des néolibéraux tels que Matteo Salvini, Panos Kammenos, etc.
Ainsi, le soutien et l’équipement des néo-nazis en Ukraine prouvent le vrai visage des États-Unis, de l’OTAN, de l’Union européenne. Eux tous, avec cette attitude, légitiment le nazisme. C’est pourquoi nous tirons la sonnette d’alarme.
La CSI -et sa filiale en Europe, la CES- rampent derrière tous ces mécanismes noirs au niveau syndical. Elles ont choisi leur camp. Elles sont toujours avec les impérialistes. Elles ont soutenu les guerres impérialistes en Irak, applaudi les guerres en Libye, en Syrie et en Afghanistan, ont publié des déclarations en faveur du bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN; de la même façon que maintenant elles sont du côté des impérialistes de l’OTAN. Elles soutiennent sans vergogne les forces néo-nazies et deviennent les servantes de la stratégie des États-Unis et de ses alliés qui veulent que la Fédération de Russe soit vaincue, que la République populaire de Chine soit isolée, que l’Inde et tous les pays qui ne s’alignent pas sur leur propres projets soient captifs.
Maintenant, ils veulent redessiner les frontières, dominer l’Arctique et l’espace. Tout ce panorama vient aujourd’hui confirmer que la tolérance aux phénomènes de néofascisme pose de grands dangers pour les syndicats et les travailleurs, et aussi que la coopération et la coexistence avec les sociaux-démocrates capturent les syndicats et gangrènent leurs objectifs fondateurs. L’histoire enseigne que c’est une erreur fatale pour les syndicats de s’engager dans les rivalités intra-impérialistes et de choisir un camp impérialiste. En outre, il devient de plus en plus clair que la lutte antifasciste la plus cohérente et la plus efficace est celle qui conduit à l’émancipation des travailleurs et à une société socialement juste.
La FSM, en tant qu’organisation syndicale anti-impérialiste stable, a résisté à ces guerres, organisé des initiatives à grande échelle, des rassemblements de masse anti-impérialistes antifascistes et des forums internationaux. Nous nous sommes trouvés dans des zones de guerre, en Yougoslavie, en Syrie et en Irak. Pendant la guerre en Syrie, nous nous sommes trouvés à Damas plusieurs fois. Aujourd’hui, alors que les dangers d’une guerre générale s’intensifient, il est nécessaire d’intensifier notre lutte pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne et pour résoudre tous les différends par la négociation. Notre tâche primordiale est maintenant de renforcer les voix et l’action pour la dissolution de l’OTAN. C’est l’OTAN qui allume partout des feux de guerre.
Notre proposition de déclarer le 1er septembre de chaque année « Journée d’action internationale des syndicats pour la paix et l’amitié entre les Peuples » est à la fois d’actualité et réaliste. Nous choisissons et proposons le 1er septembre parce que le 1er septembre 1939, l’Allemagne nazie a déclenché la Seconde Guerre mondiale qui a coûté la vie à 85 millions de personnes. Donc, il vaut la peine d’accepter de raviver et activer une décision antérieure prise par la FSM dans les années 1980.
Chers camarades,
Un autre slogan que nous avons lancé les années précédentes était que dans le monde dans lequel nous vivons, notre espoir est dans nos luttes. Et en effet, c’étaient les luttes des ouvriers qui ont donné des résultats nombreux et concrets. Sans les luttes qui ont eu lieu sur tous les continents, les pertes pour les salariés auraient été plus élevées. Ainsi, le gain des luttes résidait dans la solution de certaines revendications immédiates, dans la défense des droits et des acquis, le rejet des privatisations, des licenciements, des changements nuisibles et plus encore. Mais le gain le plus important des luttes a été et est la compréhension par les travailleurs que notre force ne réside que dans la lutte des classes. De plus, c’est un grand gain que, dans la mesure où la conscience de classe s’élève, il est compris par les masses les plus larges du peuple qu’il y a des limites au sein du système capitaliste. Le travailleur qui verra de sa propre vie que les luttes au-delà de la satisfaction de ses besoins contemporains vont au conflit et à la remise en cause directe du système d’exploitation, tel travailleur devient plus militant et plus conscient.
À la suite de toutes ces luttes et actions riches est venu le renforcement organisationnel de la FSM avec la mise en place du Comité des Femmes travailleuses, du Comité de la Jeunesse, des Immigrants, du Comité de Consultation Juridique, etc.
Au cours des dernières années, il y a eu de grandes luttes de toutes les formes. Des protestations les plus simples, des mémorandums, des rassemblements, mais aussi des formes plus élevées et plus complexes telles que les arrêts de travail, les grèves, les occupations d’usines, etc.
Je ne prendrai pas le risque de citer des pays car il y a un risque qu’on passe à côté d’un pays, d’un secteur, d’une grève. Après tout, nous savons tous et toutes que sur tous les continents, la classe ouvrière est sortie dans les rues et s’est battue.
Cependant, permettez-moi de faire trois exceptions. La première a à voir avec les grèves magnifiques en Inde, avec 200 millions de manifestants à un moment donné et 260 millions à l’autre ; il s’agit des grèves qui ont donné de l’audace et du courage à toute la planète.
La deuxième est la grève militante des ouvriers agricoles sans terre à Curuguaty, au Paraguay, dirigée par le camarade Villalba, qui a été tachée du sang des militants; de lourdes peines ont forcé le cadre de la FSM à rester en prison pendant 12 ans, en conditions inhumaines que nous avons vues de nos propres veux lors d’une visite à l’intérieur de la prison d’Asunción
Et la troisième, qui n’en est pas une mais plusieurs, ce sont les grèves sanglantes des travailleurs palestiniens qui résistent aux postes de contrôle de l’armée israélienne et s’élèvent contre le terrorisme israélien.
Chers collègues,
En tant que FSM, nous avons souligné la nécessité de défendre le droit de grève. Un droit sacré, conquis avec le sang de nos camarades. La bourgeoisie internationale réclame l’abolition du droit de grève, mettant tant d’obstacles qu’il serait impossible de faire grève. Nous soulignons depuis cette tribune que nous défendrons le droit de grève et les droits aux libertés démocratiques et syndicales coûte que coûte.
Camarades,
Pour une organisation syndicale internationale comme la FSM, nos luttes partent des rues, des places publiques, des usines et nos voix atteignent les Organisations Internationales auxquelles nous participons. Nous en avons discuté lors de congrès précédentes et nous avons décidé d’utiliser notre présence dans les Organisations Internationales pour promouvoir et faire émerger les problèmes des travailleurs. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur le rôle actuel des Organisations Internationales. Surtout après les renversements des corrélations internationales. Aujourd’hui, les Organisations Internationales sont contrôlées par les gouvernements des États-Unis et l’Union européenne.
Rappelez-vous combien de décisions l’ONU a prises pour mettre fin au blocus contre Cuba. Beaucoup. Quel est le résultat pratique ? Des mots vides. Au contraire, il n’a fallu qu’une seule décision aux impérialistes pour attaquer la Libye. Et la guerre est arrivée. Voilà l’image d’aujourd’hui. Cependant, nous pouvons, sans faux espoir, utiliser notre présence à l’ONU, à la FAO, à I’UNESCO et à l’OIT pour révéler la vérité du point de vue des gens ordinaires.
Nous avons suivi cette tactique ces dernières années et mis en lumière auprès les Organisations Internationales les assassinats de syndicalistes pionniers en Colombie, la barbarie patronale contre les travailleurs agricoles à Foggia en Italie, les responsabilités du gouvernement français suite aux attaques contre la Centrale de Gardanne ; de plus, nous nous sommes battus auprès la FAO contre les prix élevés et la cherté des aliments de base, nous avons mis en avant au sein de l’UNESCO la défense des langues maternelles et des dialectes locaux qui sont un patrimoine mondial.
Au sein de l’ONU, notre persévérance et nos interventions en faveur des travailleuses ont eu un impact significatif. Et bien sûr, tant à l’ONU qu’à l’OIT, nous avons constamment exposé le sale rôle des gouvernements et des employeurs contre Cuba, le Venezuela, la Syrie, la Libye, l’Irak, l’Iran et tous les peuples qui exigent de décider par eux-mêmes de leur présent et de leur avenir
Chers collègues, chères collègues,
Nos luttes et notre attention n’ont pas manqué de toutes les revendications qui préoccupent les salariés aux quatre coins du globe. Pendant la pandémie, nous avons révélé que « le Roi est nu » et que les pauvres ont payé de leur vie les carences de la santé publique.
En parallèle, nous avons insisté sur l’importance de défendre les libertés démocratiques et syndicales, alors que les gouvernements, sous prétexte de la pandémie, aiguisent leurs attaques anti-démocratiques par le biais du télétravail et la généralisation du travail à temps partiel.
Les enjeux du changement climatique, de l’utilisation des ressources en eau, de la nécessité d’un logement décent, de l’accès à une eau potable propre et accessible pour tous les habitants de l’Afrique, des soins de santé publics et gratuits, ainsi que de notre lutte contre le travail des enfants sont depuis de nombreuses années en première ligne de nos demandes et revendications centrales dans les journées d’action que nous avons établies depuis 2008 et que nous organisons chaque année sans interruption.
En outre, permettez-moi de souligner nos luttes pour les conditions d’hygiène et de sécurité sur le lieu de travail. Notre principe de base est d’exiger que chaque travailleur rentre chez lui sain et sauf, revenant du travail comme il est parti pour le travail. Nous pleurons des victimes chaque année. Les crimes sont commis par les employeurs, par les monopoles et leurs gouvernements. Trois cent un mineurs ont été enterrés à Soma, en Turquie, et le président turc Tayyip Erdogan a dit que c’était la volonté de Dieu !! Non, ce n’était pas la volonté de Dieu. C’était un crime patronal. À Dhaka, au Bangladesh, 1 400 travailleuses de l’habillement ont été enterrés sous les décombres d’une ancienne usine. Au Qatar, plus de 6 500 travailleurs ont perdu la vie sur les chantiers de la Coupe du monde. Partout sur tous les continents la situation est dramatique. L’OIT estime que 2,3 millions d’hommes et de femmes meurent chaque année d’accidents ou de maladies professionnelles, ce qui équivaut à 6 000 décès par jour. Dans le monde, il y a 340 millions d’accidents sur les lieux du travail et 160 millions de victimes de maladies professionnelles chaque année.
Les gouvernements et les capitalistes en sont les auteurs moraux et physiques. Ce sont des crimes et pas le résultat des phénomènes météorologiques. Parce que nous savons bien que dans les incendies ce sont les pauvres qui sont brûlés, dans les inondations ce sont les plus pauvres qui sont noyés, lors des tremblements de terre généralement ce sont les plus pauvres qui sont écrasés. La véritable cause de ces crimes réside dans la soif de profit.
Nous, en tant que syndicats, avons l’obligation sacrée de faire de notre information, de nos exigences et de nos revendications pour la santé et la sécurité des travailleurs un enjeu quotidien. Pas seulement lorsque des crimes se produisent. La prévention a de la valeur. C’est donc un devoir quotidien.
Chers frères et soeurs, collègues
Après cinq ans en tant que vice-président de la FSM et 17 ans en tant que son secrétaire général, je suis profondément convaincu que la classe ouvrière mondiale et tous les travailleurs du monde ont besoin de la FSM. Ils ont besoin d’une FSM qui donne de l’espoir, inspire et défende leurs intérêts. Sans la FSM, la situation des travailleurs et du mouvement syndical serait bien pire et avec plus de difficultés qu’aujourd’hui.
Pensez à ce que la FSM a offert à vos pays de 1945 à aujourd’hui. Elle a été présente partout et toujours aux côtés de vos peuples et de vos syndicats. Pensez au nombre de syndicats que la FSM a aidé à fonder au cours des premières années difficiles. Pensez aux dirigeants de vos pays et de vos secteurs qui ont donné leur vie dans la lutte des classes. N’oubliez pas que les revendications ouvrières et syndicales les plus avancées ont d’abord été présentées et revendiquées dans les banderoles, les tracts et les revendications de la FSM. Nous avons tous et toutes le devoir de diffuser cette vérité historique, de la défendre et de dénoncer les menteurs et falsificateurs qui sèment méthodiquement le mensonge à travers les différentes fondations Friedrich Ebert, à travers les différentes ONG qui sont majoritairement des mécanismes de corruption de la conscience ouvrière.
Chers collègues, pour conclure, je voudrais dire à vous tous et toutes, à tous nos affiliés, que je suis optimiste qu’avec l’unité de tous nos rangs et en renforçant les caractéristiques de classe de la FSM, en renforçant notre action sur ce qui concerne les travailleurs aujourd’hui, nous pouvons répondre aux exigences de l’époque.
Le poète révolutionnaire pionnier russe Vladimir Maïakovski a écrit : « L’avenir ne viendra pas tout seul » dans son grand poème au titre général : « Désembourbez l’avenir! ». Il dépend de notre action de désembourber l’avenir de la boue du capitalisme. L’avenir de tous et toutes ne peut pas être le capitalisme. L’avenir appartient au monde du travail et de la lutte. Pour un monde sans exploitation de l’homme par l’homme. Continuons unis sur notre ligne de combat, sur la ligne éprouvée de la lutte des classes et de l’internationalisme prolétarien.
Pour désembourber l’avenir!
VIVA LA FSM ANTICAPITALISTA
VIVA LA FSM ANTIIMPERIALISTA
Merci.
Rome, le 6 mai 2022