Déclaration du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI) sur la situation au Mali et au Burkina Faso

Déclaration du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI) sur la situation au Mali et au Burkina Faso

Déclaration du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI) sur la situation au Mali et au Burkina Faso

Depuis le début de cette année 2021, il ne se passe pas un jour sans que les djihadistes attaquent des villages, des agglomérations, des détachements des armées nationales du Burkina ou du Mali, semant la mort et la désolation au sein des masses populaires.
Dans chacun de ces deux pays, une grave crise politique s’est installée. Au Burkina, le mouvement insurrectionnel menace de chasser Rock Kaboré du pouvoir ; au Mali les coups d’Etat se succèdent. Dans ces deux pays le ressentiment contre l’impérialisme français est à son paroxysme.
On peut dire que le Burkina Faso et le Mali sont aujourd’hui les maillons faibles du système néocolonial en Afrique occidentale. Ces deux pays sont confrontés à deux ennemis apparemment distincts et opposés. Nous avons, d’un côté, les djihadistes qui massacrent les populations, désorganisent la vie sociale, créant ainsi la chienlit et le chaos, dans l’espoir d’installer dans cette zone un califat, un pouvoir théocratique.
Et de l’autre côté, le déploiement des armées étrangères sous l’égide de la France pour soi-disant contrer les attaques des premiers, protéger les populations et sauvegarder l’intégrité territoriale de ces pays. Mais des faits irréfutables ont montré et démontré que ces deux ennemis sont en réalité des vrais alliés aux accointances multiples et aux liens bien solides. D’abord, l’armée française, l’une des plus puissantes au plan mondial ne parvient toujours pas à repousser les attaques de ces mercenaires.
Paradoxalement ceux-ci disposent d’armes sophistiquées de dernière génération, fabriquées dans les usines de guerre des puissances impérialistes comme la France. Au Mali, cette armée française empêche curieusement le déploiement des troupes nationales dans la zone de Kidal, imposant de fait la partition du pays. La protection des intérêts français est sa vraie mission dans ces deux pays.

Ensuite dans ces deux pays, la France protège les pouvoirs corrompus et incapables de défendre l’intégrité territoriale des pays qu’ils gouvernent. Elle actionne ses sous-fifres de la CEDEAO et de l’UA pour prendre des sanctions contre les insurrections populaires, dans le but d’empêcher les peuples de se défaire de ces pouvoirs corrompus.

Les peuples maliens et burkinabé, las de subir les attaques meurtrières de ces djihadistes ; fatigués de l’incapacité de l’armée françaises à repousser ces criminels ; conscients que ces deux ennemis ne sont que des complices en réalité; conscients que la libération du joug de l’impérialisme français et de ses alliés locaux est la seule voie pour s’affranchir des criminels djihadistes, ont pris leur responsabilité historique; Ils ont décidé de livrer bataille contre l’impérialisme français en accentuant la mobilisation populaire et les actions insurrectionnelles contre les troupes françaises et les pouvoirs corrompus.

Sans aucun doute, le mouvement révolutionnaire est en cours dans ces deux pays. Bravo aux peuples maliens et burkinabé ; courage et persévérance !

Les patriotes et révolutionnaires d’Afrique en particulier de la sous-région, ont le devoir de soutenir par tous moyens ces combats qui sont aussi, en vérité, les leurs ; car la victoire contre l’impérialisme français dans cette zone est une victoire profitable à l’ensemble des pays de la CEDEAO, en particulier de l’UEMOA. Vivent les combats des peuples maliens et burkinabés contre l’impérialisme français et les pouvoirs locaux corrompus

Courage et soutien total au mouvement insurrectionnel au Mail et au Burkina Faso

Abidjan, le 23/11/2021
Pour le PCRCI
AchyEkissi,
le secrétaire général