Visite de l’œuvre de Karl Marx, Le Capital « Tome I, II et III »
Partie VI
Lahoussine laanait
Visite de l’œuvre de Karl Marx, Le Capital ( Tome I, II et III), relative à la critique de l’économie politique ; à la lumière des travaux :
1- Law of Chaos :A Probabilistic Approach to Political Economy : Emmanuel Farjoun and Moshe Machover en 1983, édité par Verso Editions et réédité en 2020
2- Les méandres de la transformation des valeurs en prix de production, L’ Harmattan 2013 et Essai sur la refondation de l’expression monétaire de la valeur-travail : La valeur du travail humain, L’Harmattan 2021 écrits par Vincent Van Laure Bambeke.
Ici nous allons discuter de l’approche développée dans Law of Chaos en 1983 et 2020, par E. Farjoun et M. Machover et puis dans un nouvel essai : How Labor Powers the Global Economy (A labor theory of capitalism), Springer Verlag editions par les auteurs précités auxquels s’ajoute David Zakariah, en 2022.
Dans Law of Chaos, il s’agit de garder le « cœur dur » de la théorie marxiste (le contenu de toute marchandise, c’est le travail humain) et de remettre en cause le subsidiaire du Volume III du capital, appelé « transformation des valeurs en prix de production ». Les arguments sont les suivants.
1- D’un point de vue technique, les équations de la transformation de Marx peuvent être nombreuses vu qu’il y a une multitude (des centaines et des milliers) de marchandises différentes qui ne peuvent être groupées en un nombre restreint de branches de productions. La résolution du problème devient donc inabordable, comme c’est le cas pour le gaz de particules (micro-states), dont nous avons discuté dans la Partie IV, où il est nécessaire de faire appel aux probabilités au moyen de la distribution de Maxwell-Boltzmann en vue d’appréhender les paramètres qui gouvernent s comportement du système (macro-state).
2- Il est à remarquer que les économistes dits néoclassiques –adeptes de la théorie de l’Utilité Marginale- utilisent aussi des équations linéaires semblables, de même que les adeptes de Piero Sraffa( critique des néoclassiques) qui ont eux aussi recours à des équations linéaires dérivées de la notion de « marchandises créent les marchandises »
3- Comme conséquence de la Remarque 1, les auteurs trouvent que c’est erroné de discuter, dans ce cas de situation, d’un même profit pour toutes les entreprises ou les branches. Ce « profit dit moyen » exempt de toute déviation vis-à-vis de « sa moyenne », n’est pas conforme aux observations empiriques du marché capitalistes, ont-ils observé .
A ces deux remarques, nous ajoutons deux autres, que nous avons discuté dans les sections précédentes :
4- Dans tous les tableaux numériques, proposées par les économistes qui se sont intéressés à la transformation, apparait la plus-value en « monnaie ». Or la plus-value est produite dans la sphère de production et sa valeur monétaire ne peut être connu qu’une fois que la marchandise a fait son « saut périlleux » qui consiste à transformer le capital-marchandise en capital-argent dans le marché d’échange( de transactions).
5- Dans la transformation des valeurs en prix de production, des inconnues « x » sont introduites et expriment la relation de « proportionnalité » entre « la valeur de marché » = Val et le « prix de production de marché » = Prix, sous la forme : Prix = x. Val. IL n’ y a aucun justificatif à cette relation linéaire, alors que la forme générale pourrait être, Prix = f(Val), avec f une application de transformation à déterminer. Mais, comme le problème est déjà compliqué dans sa « forme linéaire » suite à la Remarque1, une autre approche est souhaitable.
Si l’on adopte l’approche probabiliste de Farjoun et Machover comme alternative à la transformation des valeurs en prix de production, il n’y aurait aucune raison de considérer le profit comme une variable aléatoire dégénérée, c’est-à-dire centrée sur sa « valeur moyenne » et refusant toute déviation. D’emblée, nous rappelons que probabiliste n’a rien avoir avec la notion « commune » de « Hasard ». Nous avons longuement discuté des différences entre les deux « concepts » dans la Partie IV.
L’approche de Farjoun et Machover est radicalement marxiste car ils conservent le cœur de la théorie, ils ramènent toute marchandise à son « travail-contenu », (Labour-Content). Ici « travail-contenu », c’est ce qui est appelé « travail abstrait nécessaire » dans le Tome I du Capital de Marx, c’est à ne pas confondre avec le travail contenu dans une marchandise, chez Marx, qui englobe la plus-value et dont on ne peut donc connaitre la valeur monétaire qu’après échange sur le marché.
Ici le « travail-contenu » dans une unité de marchandise, son équivalent en monnaie est connu dès la sphère de production. Il suffit de calculer la portion de la masse salariale ( à la fin du procès de production) qui était nécessaire à produire l’unité d’une marchandise, en connaissant le prix de l’heure de travail (si l’heure est prise comme unité), on déduit le « travail-contenu » dans l’unité de marchandise.
Avant d’introduire quelques équations qui nous permettent de pointer l’origine du problème posé par Farjoun et Machover, nous faisons d’abord quelques remarques, dont le contenu essentiel se trouve dans les partie II et III .
Remarque 1 : Dans le cas d’une seule marchandise, disons de consommation finale, Marx dans le Tome I introduit la notion de travail abstrait, de travail abstrait nécessaire et de la valeur de la marchandise ( constituée du travail abstrait nécessaire et de la plus-value) et considère le prix de marchandise comme « la réalisation monétaire » de la valeur de cette même marchandise. Dans le Tome III, Marx discute de « branches de production ». Il considère le cas de plusieurs marchandises finales différentes, disons de consommations finales (produits de fabrication, produits alimentaires et vestimentaires , produits d’hygiène, produits de transport divers, produits de communication diverses, loisirs, divertissement ……). A ce niveau Marx abandonne la notion de travail abstrait et adopte la notion de « travail social » qui découle de la contrainte de la satisfaction du « besoin social ». Nous sommes donc passé d’un volume occupé par un « gaz parfait » (cas d’une seule marchandise produite par plusieurs entreprises) au sens de Farjoun et Machover au cas d’un volume occupé par un gaz de marchandises qui dans leur ensemble doivent satisfaire un besoin social, ceci veut dire qu’une marchandise ne peut occuper dans ce volume que l’espace qui satisfait cette contrainte, le gaz parfait de marchandises (de Farjoun et Machover) devient donc un gaz réel dont chaque composante exige un volume qui lui est approprié au sein du volume total : Besoin social.
Cette interaction entre marchandises sous la contrainte du besoin social, apparemment il n’est pas discutée dans les essais de Farjoun Machover (1983) et Zakariah(2022), ce qui ne diminue en rien de la valeur de ce travail de base. Cette interaction, Marx l’a imaginé (et c’est bien du génie) comme se répercutant sur les valeurs des différentes marchandises. Mais, comme c’est toujours le cas, le marché ne crie pas de la valeur, Marx postule que la valeur de marché totale de toutes les marchandises est conservée mais la valeur de marché de chaque marchandise individuelle n’est plus la même(c’est-à-dire qu’elle restreinte à occuper un sous domaine spécifique du besoin social) comme c’ est le le cas dans la situation « idéale » de gaz parfait (d’une marchandise) où elle est supposée « satisfaire » le besoin social à elle seule. Pour traduire cette distinction dans la configuration du « besoin social », Marx introduit la notion de « prix de production de marché » d’une marchandise à la place de la valeur de marché de cette même marchandise.
Remarque2 : Déjà à la fin du Tome I du Capital, Marx se refuse d’accepter des taux de profits différents au sein d’une même branche. Il annonce que pour lui il ne sera plus question que du « taux de profit moyen » dans tout ce qui suit de son œuvre. Dans le tome 1, Marx a bien discuté de la productivité et de son incidence baissière sur le prix d’une même marchandise.
Cette productivité est conséquente essentiellement aux innovations dans le capital fixe. Il a discuté des dégâts que cela engendre : Destruction du capital fixe ancien, destruction de la force de travail, faillites des capitalistes… Par conséquent, il imaginait l’effet que cela aurait sur les fluctuations du taux de profit. Néanmoins, il estimait que ces fluctuations seraient passagères, mais sur combien de temps elles vont s’échelonner ! Il n’en dit rien de précis. Ci-après, nous rappelons quelques-uns des arguments qu’il a avancé, en faveur du taux moyen de profit au sein d’une seule branche et entre les branches. Nous rappelons que nous avons précédemment discuté de cette chose dans la Partie II.
Concernant une seule sphère de production, Marx disait dans le Tome III, ce qui suit :
« A l’intérieur de chaque sphère, il existe une marge qui persiste plus ou moins
Longtemps et dans laquelle le taux de profit oscille, avant que sa variation –
hausse ou baisse – soit suffisamment consolidée pour disposer du temps nécessaire
à une action sur le taux général de profit et acquérir par là une signification dépassant l’intérêt local ».
Ce « temps nécessaire » dont parlait Marx n’est-il pas suffisant pour qu’une nouvelle innovation ou un nouveau besoin social soit créé et par conséquent alimenter l’intermittence permanente ?
Concernant plusieurs sphères de production, Marx ajoutait :
« Étant donné le grand nombre de causes diverses qui font monter ou baisser le taux du profit, …, on pourrait croire que le taux général du profit se modifie tous les jours. Mais le mouvement se produisant dans l’une des sphères de production neutralise celui qui se produit dans une autre, les influences s’entrecroisent et se paralysent réciproquement… La soudaineté, la diversité et la durée variable des fluctuations dans les sphères de production particulières font qu’elles se compensent en partie dans leur succession chronologique, de sorte qu’une chute des prix succède à une hausse et inversement ; ainsi, elles restent limitées localement, c’est-à-dire à la sphère de production particulière et ces diverses fluctuations locales se neutralisent mutuellement. A l’intérieur de chaque sphère particulière se produisent des modifications, des écarts par rapport au taux général de profit qui, d’une part, se neutralisent dans un laps de temps déterminé et ne réagissent donc pas sur le taux général de profit ; d’autre part, ces variations ne réagissent pas sur le taux général du profit parce qu’elles sont annulées par d’autres fluctuations
locales simultanées. Comme le taux général de profit n’est pas seulement déterminé par le taux de profit moyen dans chaque sphère, mais aussi par la répartition du capital total entre les diverses sphères particulières – répartition qui se modifie sans cesse, – il en résulte une cause permanente de changements
dans le taux général de profit. Cette cause, à son tour, se neutralise elle-même en grande partie en raison du caractère permanent et universel de ce mouvement ».
Ici Marx fait un discours purement probabiliste de la question, mais il ne surmonte pas son intérêt persistant pour « la moyenne » soumise à « des causes permanentes de changements » tout en insistant que « ces causes, à leur tour, se neutralisent elles-mêmes en grande partie ». Marx n’avait pas les instruments probabilistes pour discuter les « déviations » par rapport à « la moyenne » et en conséquence dépasser le point de vue « « ces cause, à leur tour, se neutralisent elles-mêmes en grande partie ».
Nous rappelons le prix, P(n), d’une marchandise n de consommation finale
Pn = fn (n)+ Ccn + Msn(n) + Profitn(n) ; (1)
Msn(n), c’est la masse salariale nécessaire à la finalisation de la marchandise n et Profitn(n) le profit dégagé correspondant à cette finalisation.
Le capital courant Ccn, c’est aussi du salaire et du profit dégagé de toutes les marchandises intermédiaires( premières et auxiliaires) nécessaires à la réalisation de de la marchandise n. Supposons qu’on a (n-1) marchandises intermédiaires qui constituent le capital courant nécessaire à produire la marchandise finale n. on aura donc le capital courant comme la somme, SUM :
Ccn = SUMi(fn(i) + Msn(i) + Profitn(i)), i = 1, …, n-1 (2)
En ajoutant le n-ième terme à la somme ci-dessus, on obtient on obtient le prix Pn en comptant jusqu’à (n) au lieu de (n-1)
Pn = SUMi(fn(i) + Msn(i) + Profitn(i)) , i=1, …, n (3)
Soit W(i) le travail- contenu dans chacune des marchandises i , concourantes à la production de la marchandise n, alors le travail contenu dans une unité de la marchandise n, noté Wn, sera la somme :
Wn= SUMi(Wn(i)), i=1, … n (4)
Msn la masse salariale par unité de marchandise n
Msn= SUMi(Msn(i)), i=1, … n (5)
Et on définit le « salaire moyen » par unité de marchandise n = Msn/Wn
Le profit par unité de marchandise n
Profn = SUMi(Profitn(i)), i=1, … n (6)
Et l’usure du capital fixe par unité de marchandise n, fn
fn = SUMi(fn(i)), i=1, … n (7)
D’ou le prix:
Pn = fn+ Msn + Profn (8)
Qui constitue la somme de l’usure des capitaux fixes, des masses salariales et des profits qui interviennent dans la réalisation de la marchandise, n.
A ce niveau plusieurs remarques sont utiles
1- On ne peut convertir le capital courant en salaire et profit que lorsque toutes les marchandises (n-1) nécessaires à la finalisation de la marchandise (n ) sont échangées sur le marché durant la même période que la marchandise n. dans le système capitaliste développé, il existe toujours une période où cet acte est réalisé.
2- Cette conversion des marchandises (n-1) permet de comprendre que les prix des marchandises intermédiaires sont évalués aux prix actuels du marché, même s’elles avaient été procurées au début du cycle de production et c’est ce qui se passe réellement
3- L’usure du capital fixe (Farjoun et Machover ne n’en pas tenu compte) ne peut pas être convertit en « prix » car l’usure ne s’échange pas sur le marché pour satisfaire la remarque1
4- Si le capital industriel nécessaire à la production est issu d’un prêt bancaire ou du capital financier, les intérêts sont reportés sur les masses salariales et l’usure du capital fixe, c’est-à-dire qu’ils sont contenus dans les prix. Voilà donc un capital bancaire et financier qui ne travaille pas mais qui pompe de la plus-value et c’est du vol qui est bien différent de l’exploitation. L’exploitation est apparente ne s’en aperçoivent que les aliénés, mais le vol est dissimulé et se fait sans témoins. Si jamais un consommateur paie le prix d’une marchandise à crédit, alors il est volé deux fois : Le vol- intérêt qui est déjà contenu dans le prix de la marchandise et le vol dont il est victime s’il veut acquérir la marchandise en payant le prix.
Une marchandise finale ou intermédiaire peut voir son prix augmenter sans que le travail-contenu change. Imaginons une caravane de chameaux au 18ème siècle victime du Khinjar des brigands, le blé n’arrivera pas au marché et on va disserter sur « l’offre et la demande », alors qu’il s’agit du brigandage ! La même chose se passe au 21ème siècle lorsque un embargo est exercé (par le Khinjar-Dollar) envers une marchandise auxiliaire tel que le pétrole ou une matière première dont les prix futurs sont sous le feu de la spéculation financière. De cette façon on voit que la notion de salaire moyen, = Msn/Wn par unité de marchandise est vraiment troquée, elle revue à la hausse par le brigandage.
Farjoun et Machover définissent le prix spécifique de l’unité de marchandise n par la relation :
Psn = Pn /Wn = fn/Wn + Msn/Wn + Profn/Wn (9)
À la seule différence que eux ne tiennent pas compte de l’usure du capital fixe.
En réutilisant la formule (3), ils réécrivent leur formule sous la forme
Psn = (Msn(1) + Profitn(1))/Wn + … + (Msn(n) + Profitn(n))/Wn (10)
Il considèrent que dans le système capitaliste développé, un très grand nombre de firmes intermédiaires interviennent pour constituer les parties constituantes de la marchandise finale n. Ils font l’hypothèse que la réalisation de chaque terme (i= 1,… n), de l’équation (10), qui constitue un échange (une transaction) sur le marché des marchandises est indépendant ou presque indépendant de l’autre et que cette somme , de petits termes, est finie pour n grand. Comme nous l’avons vu dans la partie IV, ils considèrent Psn de (10) comme une somme de variables aléatoires et sont dans les conditions de l’application du théorème central limit qui leur dit que la loi de distribution de probabilité commune c’est la loi dite « Loi Normale » avec une variance proche de
(1+ eo) (17)
, ici eo est proche du taux d’exploitation de Marx et une déviation qu’ils estiment . En appliquant un théorème de la loi des probabilités, Ils déduisent aussi que le taux de profit suit la loi de distribution Gamma.
de l’équation (9)
Psn = Pn /Wn = fn/Wn + Msn/Wn + Profn/Wn (9)
Écrivons Profn comme chez Marx. La relation (6), nous dit
Profn = SUMi(Profitn(i)), i=1, … n (6)
Avec Profit(i) = Rn(i)x(Fn(i) + Msn(i)) (11)
Avec Fn(i) le capital fixe de l’entreprise (i) qui a contribué à produire la marchandise n et Rn(i) le taux de profit que cette entreprise (i) a réalisé
De (11), on écrit
Avec Profit(i) = Rn(i)x(Fn(i) + Msn(i))= (Rn(i)x((Fn(i)/Msn(i) + 1)x Msn(i) (12)
Le taux d’exploitation, en(i), de Marx dans l’entreprise (i) est:
en(i) = Rn(i)x((Fn(i)/Msn(i) + 1) (13)
(12) s’écrit:
Profit(i) =en(i)xMsn(i) (14)
D’où la relation
Psn = Pn /Wn = fn/Wn + Msn/Wn + SUMi(en(i)xMsn(i)/Wn
Mettons en facteur le terme Msn/Wn et définissons le prix spécifique réel en divisons le premier terme de l’équation par l inverse du salaire moyen:
PRsn = Psn x (Wn/Msn) (15)
PRsn veut dire que l’on compte , le prix spécifique, en termes d’unité de salaire moyen au lieu d’unité de devise nationale. On trouve
PRsn = 1 + fn/Msn + SUMi(en(i)xMsn(i)/Msn (16)
Définissons le taux d’exploitation de Marx, EnMarx ,comme étant la moyenne, , des variables aléatoires en(i) suivant une loi de probabilité à définir. On ajoute et on retranche EnMarx au second membre de l’équation (16), pour obtenir :
PRsn – fn/Wn = 1 + EnMarx + SUMi{[en(i)- EnMar])xMsn(i)/Msn} (16)
Il est à comparer le premier terme du second membre, (1 + EnMarx) avec la variance de la loi normale discutée en (17) par Farjoun et Machover.
La déviation de en(i) par rapport a sa moyenne est mesurée par la quantité
Sigma= SQRT ( < en(i) – EnMarx>x < en(i) – EnMarx>) (18)
Farjoun et Machover verifient les résultats empiriques de certaines branches industrielles (en dehors de secteurs de l’énergie) aux Usa et en GB et observent que le taux d’exploitation de Marx reste stable dans les années 70 et 80. Ils en déduisent que la déviation de Marx(18) subit des variations très faibles ce qui fait que le prix spécifique par unité de salaire moyen subit des déviations faibles par rapport à la moyenne (la variance) (1 + EnMarx) de la Distribution de Probabilité Normale.
S’appuyant sur ce résultat, ils déduisent qu’il n y a aucune raison économique qui justifie la notion de profit moyen car -conformément à Marx- les paramètres qui éloignent le système capitaliste de l’ « équilibre » – exprimé entre autres par le supposé taux de profit moyen- lui son endogènes et non exogènes.
Reste bien sûr à traiter soigneusement les notions de « besoin social » et de « travail social nécessaire » qui généreraient des contraintes sur les lois de distribution de probabilités, ce qui éloigneraient – peut-être- les prix de la loi normale discutée ci-dessus comme s’il s’agissait du cas général des transactions de marchandises.
Il y a aussi à regarder la répartition des catégories de force de travail en fonction de la répartition et de l’intensité du capital fixe, ce qui ajouterait d’autres contraintes au modèle qui feront que les sphères de production et d’échange ne sont pas aussi indépendantes qu’il semble apparaitre.
IL y aura, peut-être, une Partie VII, mais c’est pour plus tard