رسالة مفتوحة للمندوب الوزاري لحقوق الإنسان من عائلة المختطف عمر الوسولي
الحقيقة كل الحقيقة حول مصير المختطف عمر الوسولي
Lettre ouverte à Monsieur Le délégué ministérielle chargé des droits de l’homme
La vérité, rien que la vérité sur la disparition forcée au Maroc et sur toutes les violations graves des droits humains dans le passé et le présent
Le délégué ministérielle chargé des droits de l’homme en la personne de Monsieur CHAOKI BEN AYOUB vient de publier un rapport intitulé « RAPPORT CONCERNANT LES REALISATION DE L’INSTANCE EQUITE ET RECONCILIATION ; décembre 2019».
Ce rapport se situe dans la droite ligne de la volonté Makhzienne d’escamoter la vérité sur le sort des victimes de la disparition forcée et dont le sort est toujours inconnu. En effet, en tant que famille du disparu Omar EL OUASSOULI, nous sommes surpris par l’audace de Monsieur BENAYOUB de décréter à lui seul la clôture du dossier de la disparition forcé en le réduisant à deux cas cités en bas de page à la page 34 du rapport. Ce n’est pas la première fois que Monsieur BENAYOUB brille par l’absence totale d’éthique, il nous avait habitué à la propagation de rumeur sans fondement et notamment dans le cas de notre frère Omar EL OUASSOULI alors qu’il était membre de l’IER et qu’il était censé œuvrer pour la vérité.
Par ailleurs, Monsieur BENAYOUB semble ignorer la réponse au GTDF de Monsieur SEBAR ancien secrétaire général du CNDH comme une ultime tentative pour décréter la clôture du dossier des violations graves des droits humains et notamment celui des disparus dont le sort demeure inconnu. M. Sebbar n’avait apporté aucun élément nouveau permettant d’avancer vers le chemin d’élucidation du sort des disparus. Pire encore, il a démontré soit la mauvaise volonté, soit la mauvaise foi ou la manipulation et l’incompétence. En effet, dans le cas de notre frère Omar EL OUASSOULI et depuis le rapport de l’IER publié en janvier 2006, nous constatons que rien n’a été entrepris pour élucider le sort de notre frère. La lettre reprend les dires de certains « témoins » que nous même, avons indiqué à l’IER et sans qu’ils soient vérifiés et ou recoupés.
Sachez Monsieur BENAYOUB que le 20 juillet 2019, nous avons adressé un document au GTDF où nous avons pu démontrer la mauvaise fois et les mensonges contenus dans la réponse du gouvernement par la plume de l’ancien secrétaire général du CNDH au GTDF comme nous avons demandé ce qu’il soit procédé à l’accomplissement d’autres actes qui peuvent conduire sur le chemin de la vérité.
Lors de sa 116ème session du 10 au 14 septembre 2018 à Genève, le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires a rejeté la réponse du gouvernement et a posé d’autres question au gouvernement marocain. Pour le GDTF, le sort d’Omar EL OUASSOULI demeure inconnu. Vous pouvez prendre connaissance de la lettre du GDTF qui nous a envoyée à l’issu de sa dernière cession.
Sachez également que sur cette base, nous avons adressé une lettre à la nouvelle présidente du CNDH constatant qu’aucune investigation sérieuse n’a eu lieu jusqu’à présent et à qui nous avons soumis quelques interrogations dont les réponses pourraient nous conduire sur le chemin de la vérité :
1- y a t-il eu contact avec les autorités Espagnoles afin de savoir dans quelles circonstances Omar était appréhender à quel endroit ? Avait-il un domicile ? Avait-il des connaissances et qui sont-ils ? Qu’elle est l’identité des policiers qui l’ont réceptionnée à Ceuta ?
2- Qui est Abdelkrim AL OMARI, l’algérien qui aurait connu Omar à Valence et que sait-il de Omar ?
3- y t-il eu contact avec la société qui l’aurait employé à Valence et que savent-ils ?
En fin, notre famille considère que les autorités marocaines demeurent responsables et comptables du sort d’Omar EL OUASSOULI depuis qu’elles l’ont réceptionnés des mains des autorités espagnoles. Il est également de la responsabilité de l’état Marocaine à entamer des investigations sérieuses afin d’élucider son sort.
Comme, il est de notre droit d’accéder à toutes les informations le concernant et en possession des autorités afin d’exercer notre droit au contradictoire.
Monsieur BENAYOUB, si vous avez des réponses à nos interrogations et si vous disposez d’autres informations qui puissent appuyer vos spéculations hasardeuses sachez qu’il est de votre devoir de nous les communiquer et qu’il est de notre droit d’en prendre connaissance et de les soumettre à l’épreuve de la preuve irréfutable. Les procédés de la fuite en avant et d’intimidation ne font que renforcer notre lutte et volonté d’avancer sur le chemin de la vérité.
Abdelhak El Ouassouli Pour la famille du disparu Omar El Ouassouli